Vu dans le journal de Saône et Loire du 11/02/09
La crise du pouvoir d’achat n’épargne par les catégories socio-professionnelles supérieures (CSP+) qui cherchent donc de nouvelles expériences pour échapper à leur quotidien. D’après une enquête menée par Visa Premier et Ifop, "l’affirmation d’une forte tendance à vouloir donner du sens à leurs voyages" apparaît. Ainsi, 54% des personnes interrogées pourraient se lancer dans du tourisme humanitaire ou responsable.
L’incidence de la crise économique sur les ménages à fort revenu est la même que sur les foyers moyens. Plus de quatre Français sur cinq (84%) recherchent désormais le meilleur compromis entre le prix et les prestations fournies.
Et si les vacances reste avant tout un moyen de s’échapper du quotidien (48%), les sondés ne souhaitent pas renoncer à la qualité de leurs séjours quitte à partir moins souvent (37%) et pour un budget moins élevé (23 %).
Décrochant plus facilement du travail que le reste de la population française (33% des CSP+ contre 39% des actifs déclarent ne pas pouvoir se couper totalement de leur emploi), les CSP+ plébiscitent le retour à la nature et à la tranquillité pour échapper à leur routine.
Ainsi, 43% iraient dans une région de bord de mer, à la montagne ou, plus globalement, une région dans laquelle l’environnement est "particulièrement bien préservé", explique l’étude. 47% se rendraient dans des endroits où le soleil est garanti et 22% dans des milieux peu fréquentés.
La recherche d’expériences nouvelles se fait aussi sentir dans le mode d’hébergement. 75% pourraient séjourner dans une péniche, 51% dans une roulotte, 60% dans une cabane perchée et 42% dans une chambre d’hôtel située dans un sous-marin. 42% seraient même prêts à tenter le "couch-surfing", pratique à la mode permettant de voyager à travers le monde en logeant gratuitement chez l’habitant via des rencontres sur Internet.
Le tourisme responsable voire humanitaire tente également la catégorie des CSP+. Désireux de donner du sens à leurs vacances, "54% des CSP + se disant prêts à s’engager dans un tourisme de ce type", note l’étude.
Ainsi, 40% pourraient être volontaires dans une association humanitaire, 39% tenteraient l’éco-volontariat et 35% seraient volontaires à des projets d’aide culturelle.
A défaut de pouvoir se lancer dans une telle expérience, près de six CSP+ sur dix (59%) serait prêt à payer un peu plus ses transports pour compenser ses émissions de CO2.
Cette enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1.004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 504 CSP+, selon la méthode des quotas.
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